Européennes 2024 : Liberté d’expression avec l’UE
Si l’Union européenne devait assurer lors de sa création la paix par la prospérité des peuples d’Europe, elle n’a de cesse de délocaliser les productions locales pour un sacro-saint marché européen puis mondial qui profite à une minorité.
Ainsi trinquent les citoyens de l’Union européenne dépendants de macro-systèmes d’approvisionnement qui leur échappent et ceux des pays tiers exploités pour leurs ressources.
Si elle devait être l’union de peuples, elle œuvre à liquider les mondes paysans et ruraux, socles des diversités européennes. La politique agricole commune a non seulement consacré l’agriculture industrielle et chimique directement responsable de la chute de la biodiversité, mais elle a aussi dissous les cultures et les savoir-faire populaires.
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Le territoire de cette Europe devient un salmigondis globish de centres urbains et commerciaux auréolés de banlieues, le tout copiés-collés les uns sur les autres. Et seuls restent quelques reliques de bout de villes, de traces de paysages, livrés à un tourisme mondialisé. Qui a vu l’Union Européenne prôner les langues allemandes, françaises, italiennes ? Qui a vu l’Union Européenne prôner un détachement des symboles étasuniens que sont Facebook, Google, Microsoft et Amazon ?
Les maîtres sont à New York et cette Union Européenne est le faux-nez d’intérêts transatlantiques : à ce sujet l’attitude de l’UE pendant la crise sanitaire ne laisse aucun doute : que répondre à un citoyen qui veuille lire les contrats et les SMS échangés montrant une collusion entre la cheffe de l’UE et le PDG de Pfizer ? Si ce n’est que la dérive autoritaire est déjà en route.
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Le fascisme à la cool est en marche ! La guerre à l’extérieur s’accompagne d’une guerre sociale. Notre société est mise au pas. Des syndicalistes et des écologistes sont poursuivis en justice, les réfractaires aux injonctions sanitaires mis au ban de la société et les médecins qui soignent stigmatisés. L’Etat devient coutumier de pratiques sécuritaires et sanitaires illégales. La police, surarmée, tire sur les manifestants, les jeunes.
Cette Europe-là, de la sacralisation du libre-échange, des va-t-en-guerre atlantistes, n’est pas la nôtre. Bien que ce ne soit pas une compétence du parlement européen, nous proposons d’en sortir purement et simplement, non pas pour renoncer à l’idéal de paix et d’unité entre les peuples européens, mais au contraire pour en redéfinir sereinement les bases dans le respect des volontés populaires.