Sortir de l’OTAN

OTAN contre Pacte de Varsovie

L’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) a été créée en 1949 par les États-Unis pour assurer la défense des  pays d’Europe de l’ouest face à une éventuelle menace militaire du bloc communiste, coalisé quant à lui en 1955 au sein du pacte de Varsovie, réplique soviétique de l’OTAN.

En 1991, l’URSS s’effondre, puis s’éparpille en une multitude de nations dont les économies sont à genou. Conséquence : le pacte de Varsovie est dissous.

Fort logiquement, l’OTAN aurait dû connaître le même sort. Mais, bien au contraire, celle-ci a subsisté et, dans la logique des multinationales dont elle est proche, elle a réorienté son cœur de métier pour se transformer en bras armé de la domination impérialiste étasunienne et pousser les pions de son « Nouvel Ordre Mondial » aussi loin que possible.

qui devient un vecteur de guerres

Les États-Unis ont alors multiplié les foyers de guerre sous l’égide de l’OTAN, la plupart du temps dans des contrées bien éloignées de l’Atlantique Nord, souvent sans approbation de la communauté internationale ou de l’ONU, comme en Serbie, Irak, Libye, Syrie et aujourd’hui Ukraine, ce qui a eu pour effet de détruire des États, de déstabiliser des régions entières et de faire le lit de groupes terroristes.

Lancée sur la base de mensonges, la guerre d’Irak en 2003, à laquelle la France refusa de prendre part avec panache – ce qui lui donna un grand crédit dans le monde -, fut comme le chant du cygne pour la diplomatie française. Depuis, la France a abdiqué sa souveraineté en réintégrant l’OTAN en 2008-9, au moment où l’organisation, dans un réflexe de survie inspiré de la guerre froide, se fixait comme objectif d’encercler la Russie, en annonçant l’intégration prochaine de la Géorgie et de l’Ukraine. Ceci n’a pas manqué d’irriter la Russie, au point qu’elle définisse en réaction une doctrine de chasse gardée territoriale, appliquée depuis longtemps par les américains

et pousse la Russie à envahir l'Ukraine

Le résultat fut de pousser la Russie à la faute, avec une invasion de l’Ukraine. Ce dont l’OTAN, fort de sa supériorité militaire, espère bien tirer profit. Les occidentaux invoquent alors pour mobiliser la défense de valeurs universelles, avec force propagande et avec succès auprès de leurs foules sentimentales rivées sur des écrans contrôlés par l’OTAN (depuis 1968).

Même si on peut le regretter, la géopolitique a toujours obéi bien davantage à des rapports de force – l’OTAN est très bien outillée à cet égard – qu’à des valeurs. Comme les valeurs ne sont évoquées par les occidentaux que lorsque leurs intérêts sont en jeu, avec deux poids deux mesures, cela n’a pas échappé au reste du monde, qui refuse obstinément, presque à l’unanimité malgré les pressions, de suivre les Occidentaux en Ukraine.

Nous sommes donc les seuls à faire la guerre au peuple russe, pour lui reprendre des territoires majoritairement peuplés de russes, qui plus est russophiles, comme l’ont montré toutes les élections dans l’Est de l’Ukraine depuis 2000…. L’OTAN ne semble vraiment pas vouloir la paix, pour s’aligner à ce point sur les positions de nationalistes partisans d’une grande Ukraine centralisée, incluant la Crimée – qui comptait avant 2014 environ 65 % de russes et 15% d’ukrainiens. L’OTAN programmerait-elle un emballement de cette 3ème guerre mondiale embryonnaire qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

Avec un tel suivisme irresponsable, comment la France ou l’Europe pourraient-elles être à nouveau des interlocuteurs valables dans des négociations de paix ?
L’Europe n’a pourtant aucun intérêt à suivre les stratégies guerrières décidées par les américains, qui attisent des rancœurs historiques en Europe de l’Est avec une prétendue « menace russe » qui, si elle existait, n’aurait pas les moyens de ses ambitions, ni demain de se laisser entraîner dans un conflit avec la Chine, devenue « rival stratégique » des États-Unis.

augmentant ainsi les dépenses militaires

De plus, l’OTAN contribue fortement à l’augmentation des dépenses militaires et demande à ses partenaires européens, qui s’exécutent, d’augmenter leurs budgets militaires. Est-ce la meilleure contribution que l’Europe puisse apporter à la construction de la paix ?

Le strict respect du droit international et des principes de la  Charte des Nations Unies, basés sur la prévention et la résolution politique des conflits, ne peut que conduire à demander la dissolution de l’OTAN, et dans un premier temps : le retrait de la France de cette organisation militaire qui n’a résolu aucun problème mais les a aggravés tous.

et discréditant l'ONU comme garant de la paix

L’existence d’un OTAN surpuissant a discrédité l’ONU, pourtant seule instance légitime dans la résolution des conflits, alors qu’elle devrait jouer tout son rôle en Ukraine, comme en Palestine et ailleurs dans le monde.

Quitter l’OTAN, outre sauver l’honneur des français et des européens, permettrait d’éviter une escalade potentiellement désastreuse dans une guerre en Europe qui était largement évitable, et réhabiliterait l’ONU comme garant le plus efficace de la paix.

Sortir de l’OTAN, c’est sortir de la guerre en Europe et favoriser la paix dans le monde

Sortir la France de l'OTAN,

c'est sortir de la guerre en Europe

et aider l'ONU à organiser la paix dans le monde

231114 - OTAN